Le château de Nohant est un lieu magnifique et historique situé au cœur de la France. On dit que le château possède une atmosphère très particulière, qui est ressentie par ceux qui le visitent. Cette atmosphère est connue sous le nom d' »esprit du lieu ».
Contents
- 1 Le Château du Chêne en Berry
- 2 Un peu d’histoire
- 3 XIVe siècle : De Pons puis De Chastillon
- 4 XVe – XVIIIe siècle : De Beaurepaire
- 5 XVIIIe siècle : Les Leblanc et l’auberge ancienne du chesne
- 6 XIXe siècle : Le Château d’un ministre de Napoléon III, président du conseil général du Cher
- 7 XXe siècle : Un Hôtel Restaurant entre Vierzon et Vatan dans l’Indre
Le Château du Chêne en Berry
Entre Vatan et Vierzon, reconstruit autour de 1755 sur la base d’une maison forte du XIVe, le château vous propose ses chambres d’hôtes dans le goût raffiné de la fin du XVIIIe siècle. Une vaste cour au calme avec divers espaces de détente.
A tout moment, vous pourrez profiter de notre parc aux arbres centenaires aménagé au coeur d’une forêt de plus d’une dizaine d’hectares, et peut être y croiser au petit matin chevreuils, faisans, canards, lièvres… ou profiter d’un coucher de soleil sur notre étang.
Un peu d’histoire
Le Chesne
Un lieu chargé d’Histoire
Une tradition d’accueil depuis 1764 !
Près de 1500 pages d’archives nous ont révélé bien des secrets…
Le « Chaigne » médiéval
XIVe siècle : De Pons puis De Chastillon
En 1376, Huet de Chastilon (Hugues de Chatillon), (grand maitre des arbalétriers de France, cousin du Roy de France Charles V, rend foy et hommage de la seigneurie du chaigne, avec son « hostel et manoir » aux barons de Gracay, terre qu’il tient de son épouse Marie De Pons. Ruiné suite à ses déboires durant la guerre de Cent ans (il est prisonnier en 1369 à Abbeville, et doit payer une forte rançon), il trépasse au chesne an l’an 1400 et se fait enterrer au choeur de l’église saint Martin de Nohant. Son petit fils lève une rente (8 muilds de froment) pour une messe perpétuelle célébrée par le curé de Nohant en son honneur, la veille du 15 aôut.
Au XIVe siècle, le Coudray des Herpin est un des arrières fiefs du seigneur du Chesne lequel perçoit un droit de dîme s’étalant sur quatre paroisses (Lucay le captif, Nohant, Coulon et Giroux) : la dîme du Chesne.
En 1404, Jean de Chastillon vend la motte et les moulins de Valencay (proche de Chateauroux) et ses droits sur la baronnie de la Rue d’Indre jusqu’alors mouvante du comté de Blois à Guy II de Chauvigny, baron de Châteauroux, entrainant une longue querelle entre le comté de Blois et la baronnie de Châteauroux.
XVe – XVIIIe siècle : De Beaurepaire
L’une des filles de Hue, Isabeau de Chastillon se marie à Jean de Beaurepaire, écuyer de la maison de Preuilly.
Le 5 mai 1438, il rend foi et hommage aux barons de Gracay, les chanoines de la Sainte-Chapelle de Bourges, hommage renouvelé par Pierre de Beaurepaire le 29 novembre 1444.
En 1474, ce dernier recoit l’autorisation de creuser un étang à bondes pour « l’embelissement et la protection de son fief du chesne » : le manoir est protégé de fossés en eau une bonne partie de l’année et alimentés par la fontaine du chesne.
Au XVe la seigneurie comprend deux métairies : celle de Lenay et celle de la porte du chesne ainsi que plusieurs chezeaux (maison) comme le Grattechien, ainsi qu’un four banal et un pressoir.
Le manoir est remanié au XVIe : un pigeonnier est attesté dès 1597 et une partie des couvertures est faite « d’ardoyzes »
Le village de Lenay que surplombe le chateau est dépendant de la seigneurie du chesne et Anne de Beaurepaire, dite Dame de Lenay vers 1690, possède encore une grande partie de ses habitations (métairie, locature, maisons…) qui servent de demeure aux cadets de la famille alors en plein déclin.
Tous les seigneurs du chesne ont célébrés leurs mariages en l’église de Nohant dans la chapelle édifiée en l’église du village, conformément au testament de Pierre de Beaurepaire datant de la fin du XVIe siècle.
Louis de Beaurepaire est le dernier à posséder la terre du Chesne en 1704 dans un grand dénuement.
XVIIIe siècle : Les Leblanc et l’auberge ancienne du chesne
Vers 1720, la famille Leblanc « dite de la Baume sur certains actes et apparentée aux ducs de la Vallière » en hérite par alliance et l’occupe jusqu’en 1740. En 1745, sur la carte de l’ingénieur Trudaine, le château présente encore un plan défensif carré d’origine médiévale, avec les « entrées et sorties » face à une large pièce d’eau. A la fin du XVIIIe siecle, le domaine est constité de trois corps de batiments séparés : la maison de maitre au centre, ainsi que deux corps de ferme et demeure d’habitation sur les cotés, une boulangerie, un pigeonnier et lavoir, diverses écuries, chenil et granges, faisant face à une pièce d’eau.
La construction de la route royale de Paris à Toulouse au milieu du XVIIIe siècle, modifie l’histoire séculaire de la propriété : face au marquis de Vatan, qui, bien en cours à Versailles obtient une modification du tracé initial depuis Massay pour désservir Vatan , au détriment du seigneur du chesne qui voit sa seigneurie coupée en deux par la route et imposant la destruction des batiments de la métairie du XVe siècle.
Une seconde vie commence alors : le château subit d’importants travaux pour servir d’auberge sur la nouvelle route royale : un beau corps de logis, réservé au seigneur, est construit en 1755 tandis que les dépendances sont reconstruites en 1764, l’auberge est affermée à des bourgeois d’Issoudun puis de Gracay. Jeanne Leblanc et son mari Jean-Jacques Renée Thubert de la Vrillaye ne viennent plus que quelques semaines par an, notamment pour les vendanges.
Le château traverse tant bien que mal la révolution : si le seigneur Marie Magdelaine Thubert est garde du corps du roy Louis XVI et émigré, le fermier : un certain Jean Charlot est un laboureur aisé, bien installé dans la région qui spécule sur la vente des biens nationaux. Au recensement de 1796 il entretient deux domestiques et parvient à acheter des terres autour du domaine.
Le domaine est vendu à un banquier commissionnaire impérial en 1812 : Mr René Guillemard qui y entreprend d’importants travaux, et notamment le transfert de l’auberge dans une nouvelle construction : l’auberge neuve du moulin à vent du chesne, (1813) sise au dessus de l’ancienne métairie de la porte du chesne. Poulailler et Chenil sont alors construits en pisé et couvert en ardoises.
XIXe siècle : Le Château d’un ministre de Napoléon III, président du conseil général du Cher
Le château est ensuite transformé à partir de 1818 par la famille Bataillier du Berthier, bourgeois propriétaires de Vierzon.
La maison de maître est agrandie de manière à joindre les deux ailes et former un « U » avec une cour d’honneur. (photo ci-dessous de 1969) divers corps de bâtiments sont construits dont un à l’entrée le long de la route. En 1840, une tour escalier et un second étage sont ajoutés et l’intérieur est réaménagé aux goûts du second empire. JM Léon B. Du Berthier est élu conseiller général de Gracay en 1852, devient conseiller d’état et nommé par Napolèon III en 1867 président du conseil général du Cher.
Sa veuve la comtesse de Rovensberg se sépare du chêne en 1871 qui alors comprend jusqu’à 7 corps de bâtiments. Le général Barbe ajoute les lucarnes du second étage lorsqu’il s’y installe en 1895 mais les destructions commencent et se poursuivent tout au long du XXe siècle.
XXe siècle : Un Hôtel Restaurant entre Vierzon et Vatan dans l’Indre
Le château est transformé en hôtel dès les années 1960, un restaurant s’y ouvre pour profiter du passage de la RN20 entre Vierzon et Vatan dans l’Indre.
En 2003, le château est entièrement rénové pour en faire un Hôtel de luxe.
Il reste aujourd’hui le corps central, l’aile Nord, une partie de l’aile Sud et la boulangerie. Ci dessous vue aérienne de 1969.
Nous nous efforçons à redonner vie a ces lieux en respectant les traces du passé.
Les communs et une partie du parc sont toujours en cours d’aménagement et de restauration
Sur l’histoire du Berry :
– Chronologie du Berry :
http://www.berry-passion.com/berry_chronologie.htm
– Personnages historiques du Berry :
http://www.berry-passion.com/personnages_et_histoire_du_berry.htm
– Sur Nohant en Gracay et Zulma Carraud, amie de Balzac :
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